Quand plus rien d'autre ne compte...

Laissez-moi vous parler du sentiment qui s'empare de moi lorsque je décide de partir à la chasse photographique. Oh, ne croyez surtout pas que j'ai besoin de quoique ce soit de bien compliqué : une promenade au parc urbain de Chicoutimi (un de nos endroits de prédilection), ou encore une petite balade dans les campagnes des alentours me suffisent. Lorsque je suis armée de mon appareil, je me métamorphose. Je sors de mon quotidien et je me laisse aller toute entière au plaisir de chercher autour de moi le détail qui accroche mon oeil, le jeu d'ombre et de lumière qui pourrait être intéressant, le reflet original dans la petite flaque d'eau (je sais pertinemment que Dany va certainement lever les yeux au ciel en lisant ceci, certains sujets m'accrochent et lui pas...), la dentelle de glace élégante et subtile...

Il faut parfois être bien patient pour marcher en ma compagnie, je ne fais guère plus de quelques pas d'une prise à l'autre. Remarquez que j'ai de qui tenir, maman est encore bien pire que moi!! Dany, lui, est plus raisonné, davantage capable de freiner ses élans. Moi, j'assume ma passion toute entière... au détriment de mes compagnons de route. Mes enfants en ont fait les frais souvent, les pauvres. J'oublie le temps qui file (parfois trop...), j'oublie mes soucis si j'en ai, j'oublie tout en somme. Je ne vis que pour et par la photo pendant ces escapades. C'est ce qui me fait tant les apprécier.